La police régionale de York, en Ontario, a effectué une importante frappe policière ce matin en Ontario, mais aussi ailleurs au Canada, entre autres au Québec, en lien avec du proxénétisme.
Ainsi, 300 accusations de traite de personnes et autres actes criminels sont portées contre 31 individus.
l\’enquête a été effectuée en collaboration avec la police de l\’Ontario, de Toronto, Police de Peel, l\’Équipe Intégrée de Lutte contre le Proxénétisme (entre autres le SPVM et la Sûreté du Québec)
Selon les informations émises par le service de police régionale de York, le tout aurait débuté en octobre 2018 alors qu'une enquête a été ouverte dans un dossier d’un proxénète présumé. Les deux victimes auraient contacté la police après avoir tenté de s’échapper de leur proxénète. l\’enquête a permis d’identifier un certain nombre de suspects soupçonnés d’être impliqués dans un grand réseau de traite de personnes, dans plusieurs provinces, géré par le crime organisé. Ce groupe aurait également été impliqué dans la fraude, le trafic de drogues et à diverses infractions aux armes, a indiqué la police de York.
Jeudi, le 10 octobre dernier, des mandats d’arrestation et de perquisition ont été exécutés dans plus de 30 endroits dans le grand Toronto et dans la province de Québec, a indiqué la police de York.
Photo publiée par la police régionale de York.
Durant l\’enquête, les policiers ont été en mesure d’identifier 12 victimes et ont déterminé que plus de 30 femmes se sont retrouvées dans ce réseau sous l\’emprise de ce groupe de suspects. La majorité des femmes proviennent de la province du Québec mais demeurait depuis en Ontario et ailleurs au Canada pour le commerce du sexe.
La police de York a indiqué que les victimes dans ce dossier, en dépit des agressions violentes, des agressions sexuelles, de la torture, les nombreuses victimes sont dans l\’impossibilité de parler par peur et nie même les événements. Les policiers poursuivront le travail afin de les aider et les soutenir. Ce réseau opérait depuis longtemps et le service de police pense qu'il pourrait y avoir plus de victimes. La police de York demande aux victimes de ce réseau de communiquer avec eux. Celles-ci recevront de l'aide et des services.
Quatre individus de la région de Montréal étaient à la tête de ce réseau.
Selon une entrevue accordée à Radio-Canada par le commandant Dominique Côté du SPVM, les jeunes femmes étaient sorties de leur milieu, elles étaient déracinées et la barrière de la langue permettait de mieux les contrôler. «Elles se retrouvaient seules complètement démunies dans un endroit qu'elles ne connaissaient pas», a indiqué le commandant.
On October 10, hundreds of @YRP officers and members of partnering law enforcement agencies executed more than 30 warrants across the #GTA and #Quebec as part of #ProjectConvalesce. pic.twitter.com/40V5eSFP8F
— York Regional Police (@YRP) 16 octobre 2019
Le saviez-vous ?
l\’EILP, l\’Équipe Intégrée de Lutte contre le Proxénétisme, est une structure d’enquête unifiée au sein de laquelle les organisations policières travaillent de façon concertée afin de lutter efficacement contre les réseaux de proxénétisme et de traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle opérant à l\’échelle interrégionale, interprovinciale et internationale. La Direction des enquêtes criminelles de la Sûreté du Québec coordonne l\’EILP et le Service de police de la Ville de Montréal en assume l\’opérabilité tactique. Cette équipe regroupe également des enquêteurs de la Gendarmerie royale du Canada, du Service de police de la Ville de Québec, du Service de police de la Ville de Laval, du Service de police de la Ville de Gatineau et du Service de police de l\’agglomération de Longueuil.