À la suite des événements tragiques survenus récemment, le Service de police de la Ville de Montréal fait appel à la vigilance de tous pour que la violence conjugale cesse. «Ce type de violence est inacceptable. Des accusations criminelles peuvent être portées. En cette période de pandémie, plusieurs personnes peuvent être privées de leur réseau de soutien habituel. Nous avons tous un rôle à jouer face à cette violence et nous devons la dénoncer», a indiqué le SPVM.
La violence conjugale comprend les agressions psychologiques, verbales, physiques et sexuelles ainsi que des actes de domination sur le plan économique, envers un partenaire intime, qu’ils soient de même sexe ou non, et ce, à tout âge.
«Les gestes envers la victime de violence conjugale ne résultent pas d’une perte de contrôle, mais constituent, au contraire, un moyen choisi pour dominer l’autre personne et affirmer son pouvoir sur elle», a ajouté le SPVM.
Chaque année, la violence conjugale à Montréal se traduit par environ 16 000 appels de service au Centre d'urgence 911. Elle représente 25 % des crimes contre la personne.
Briser le silence maintenant !
La violence conjugale suit invariablement le même cycle : escalade de tension, explosion de violence suivie d'une accalmie.
Ces épisodes finissent par être de plus en plus rapprochés et de plus en plus violents.
«Si vous êtes victime de violence conjugale, vous devez briser le silence le plus tôt possible afin de rompre le cycle de la violence», indique le SPVM.
La violence conjugale peut toucher tout le monde, peu importe le quartier, le statut social ou financier : elle se retrouve partout.
Quoi faire en cas de violence conjugale ?
• Si vous êtes victime ou témoin de celle-ci, composez le 9-1-1 immédiatement.
• Si vous êtes victime de violence, n’hésitez pas à fuir, même pendant le couvre-feu.
• Des ressources d’aide sont là pour vous aider, 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Consultez-les sans plus tarder.
• Les ressources en violence conjugale sont sécuritaires et demeurent ouvertes, malgré la pandémie.
• Si vous avez recours à la violence dans vos relations, n’hésitez pas à demander de l’aide.
Que fait le SPVM en matière de violence conjugale ?
Dès qu’une situation de violence conjugale est rapportée, les patrouilleurs interviennent en vue de secourir la victime et d'assurer sa sécurité ainsi que celle de ses proches. Ils dirigent la victime en lieu sûr ou vers les organismes qui peuvent lui venir en aide. Quant à l’agresseur, il est arrêté et un dossier d’accusation est soumis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Des pratiques en constante évolution
Au SPVM, la violence conjugale est considérée comme une priorité organisationnelle. Depuis plus de 20 ans, des efforts sont investis afin d’optimiser ses pratiques. Le SPVM est constamment à l’affût des meilleures pratiques dans le domaine.
À titre d’exemple, chacun des postes de quartier est doté d’un agent en violence conjugale et intrafamiliale qui agit à titre de personne-ressource auprès des policiers de son unité. Cette bonne pratique figure parmi les recommandations du rapport du Comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale.
Dans le cadre de ses fonctions, l’agent en violence conjugale et intrafamiliale rencontre chaque nouveau policier de son poste de quartier afin de lui rappeler son rôle et à ses responsabilités en la matière, lui faire connaître les organismes et les partenaires du secteur. L’agent travaille en partenariat avec les organismes locaux et participe aux tables de concertation, le cas échéant. Les lieutenants-détectives jouent sensiblement le même rôle dans les quatre sections d’enquêtes du SPVM.
«Que vous soyez une victime, un parent, un proche, un voisin ou une personne ayant recours à la violence dans ses relations, n’hésitez pas à dénoncer ou à aller chercher de l’aide», a précisé le SPVM.
Informations provenant du communiqué de presse du SPVM.