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Quand la fiction de District 31 rejoint la réalité !

**ATTENTION : si vous faites partie de la minorité de la population qui n'a pas regardé les épisodes des 17 et 18 avril dernier, ne lisez pas cet article! Il vous révélera trop de contenu sensible**.

Cette semaine, la fin de District 31 m'a profondément surprise mais sans doute pas pour les mêmes raisons que celles que j'ai lues sur les réseaux sociaux.

En effet, tout a commencé pour moi ce mercredi alors que le personnage d'Isabelle, saturée par la détresse et la souffrance, a décidé de « remettre son arme et son badge » au commandant Chiasson. Bien que j'aie trouvé que cela se soit passé vite, je dois vous dire que cette fin de carrière abrupte ressemble à plusieurs points à celle de clients d'urgence que j'accompagne. Eh oui, la retraite arrive souvent plus vite que celle qui est planifiée; même en dépit du fonds de pension. J'ai retrouvé chez ce personnage beaucoup de similitudes avec des premiers répondants que j'ai rencontrés dans ma carrière.

En effet, la saturation, l'usure (appelée fatigue de compassion) peut survenir chez une multitude de personnes qui oeuvrent auprès de la clientèle en détresse. C'est cet état que j'ai perçu chez Isabelle. Oui, le personnage de la sergent-détective a vécu des situations traumatiques, mais il ne me semblait pas que c'était de cela qu'on traitait dans cet épisode (désolée Luc Dionne si je fausse vos textes). Cet état est perceptible chez les intervenants alors que parfois, l'humanité semble leur peser sur les épaules. Le récit raconté par le jeune Marius semble être « la goutte qui fait déborder le vase » de notre enquêteure. C'est à ce moment qu'elle retourne consulter sa psychologue (merci de normaliser la demande d'aide d'ailleurs!!!) et qu'elle choisit de rompre ses liens professionnels avec la police.

Il faut dire que cela demande du courage que de démissionner alors que la fin de carrière n'était pas réellement arrivée. Mais de ce que je percevais chez Isabelle, la santé mentale qui lui restait (de son propre aveu) était plus importante et elle devait prendre soin d'elle. Chapeau à l'auteur de présenter cette trajectoire!

Jeudi, ce fut la fin de la série pour cette saison. Sans doute tous certains que Dubeau serait enfin arrêté après ses nombreux « carnages », c'est face à la détresse de Bruno que nous nous sommes retrouvés.

Désolée pour le commentaire sur le jeu de Michel Charette mais j'ai été sidérée par la qualité de son interprétation. Non pas que je sois critique culturelle mais pour avoir vu des dizaines d'intervenants sous le choc après un événement traumatique, la détresse péritraumatique jouée par l'acteur était, de mon point de vue, en tout point semblable à la réalité.

Ce type d'accident est plausible dans le cadre de l'exercice des professions d'urgence, certes. Mais je dois admettre qu'outre l'effet de surprise chez les téléspectateurs, j'imagine bien la culpabilité que portera le personnage à la prochaine saison. Souhaitons qu'il ait également accès à des services spécialisés en trauma et qu'il pourra, je lui souhaite, bénéficier de ressources professionnelles qui l'aideront à faire face à cet accident. Cet événement traumatique, pour Bruno comme pour combien de réels intervenants d'urgence, peut précipiter le risque suicidaire.

Je profite donc de la fin de ce billet de blogue pour rappeler l'importance de la demande d'aide pour les premiers répondants, mais aussi pour vous, tout lecteur qui présente des difficultés psychosociales.

1-866-appelle partout au Québec.

Source des images: ICI TOUT TV et Page Facebook de District 31

Par Julie Nadeau, T.S. 

Site internet : www.julieurgence.ca  
Facebook https://www.facebook.com/julieurgence/

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