La Fraternité des constables du contrôle routier du Québec a récemment illustré les conséquences de la situation actuelle en présentant le cas d’un camion semi-remorque en piteux état mécanique qui circulait sur les routes de la province.
Ce véhicule lourd, jugé dangereux, n’aurait jamais dû se retrouver sur la route, exposant ainsi les autres usagers à des risques importants. Le travail des contrôleurs routiers joue un rôle essentiel dans le maintien de la sécurité routière dans le secteur du transport lourd.
Selon la FCCRQ, le 08 octobre les agents de St-Jérôme ont procédé à une interception pour une vérification mécanique d’un camion/semi-remorque.
Ils ont constaté que le camion tracteur a été immatriculé au Québec jusqu’au 28 Mars 2025 la compagnie l’a ensuite mis en statut remisé et le véhicule a été immatriculé en Alberta, à partir du 01 Mai 2025.
Une inspection niveau 1 à été effectuée le 08 Mai 2025. Il y avait 3 défectuosités majeures et 12 défectuosités mineures. Les agents ont constaté qu'une aucune de ces défectuosités n’a été réparées et conformées.
Ils ont procédé à une nouvelle inspection mécanique complète de niveau 1 le 08 octobre.
Tracteur:
Défectuosités majeures : 5
Défectuosités mineures : 42
Semi-remorque:
Séfectuosités majeures : 2
Défectuosités mineures : 18
En détails
Ils ont émis 7 constats d’infractions dont deux pour véhicule en mauvais état mécanique (un pour chaque véhicule lourd);
un pour pneu non conforme (voir la broche sur l’image);
un pour avoir circulé avec des défectuosités majeures;
un pour avoir circulé avec des défectuosités mineures non conformées dans le délai de 48 heures;
un pour absence de preuve d’assurance;
un pour ne pas avoir noté les défectuosités dans la ronde de sécurité;
Ainsi que 4 avis de non-conformité.
Le tout est partit sur la remorqueuse au site de remisage, a indiqué le FCCRQ.
Rappelons que depuis le 6 mars 2025, un jugement du Tribunal administratif du travail (TAT) a ordonné la suspension des interventions non planifiées des contrôleurs routiers sur les routes du Québec.
En clair, les agents du Contrôle routier Québec ne peuvent plus patrouiller librement sur le réseau routier : ils sont désormais limités à des postes fixes de pesée ou de vérification situés en bord d’autoroute.
La cause de cette restriction : le tribunal a jugé que les contrôleurs étaient exposés à des risques sérieux d’agression lors d’interventions spontanées sur la route, et que l’employeur (la SAAQ, par l’entremise de CRQ) n’avait pas fourni les mesures de protection suffisantes (armement, équipement, formation, accès aux renseignements policiers, etc.).
Le jugement précise que tant que ces lacunes de sécurité ne seront pas corrigées, les agents ne pourront pas reprendre les patrouilles.
Donc, pour le moment, leur mandat opérationnel est limité aux lieux fixes (postes de contrôle, pesée), ce qui empêche les interventions spontanées sur les routes pour vérifier les camions ou contrôler les comportements non conformes en transit.
Source: FCCRQ