Un an après le décès de Jacques Teasdale, son fils Olivier poursuit son combat pour la dignité des soins
Québec, 16 juillet 2025 - Devant le Parlement, mercredi soir, Olivier Teasdale a pris la parole, un an, jour pour jour, après le décès de son père, Jacques Teasdale, ex-journaliste à TVA et ancien conseiller municipal à Québec. Il a tenu à lui rendre hommage, tout en dénonçant à nouveau les lacunes majeures dans les soins de santé que son père aurait subis dans les derniers mois de sa vie.
Jacques Teasdale s’est éteint le 16 juillet 2024 à l’âge de 74 ans, après avoir combattu un cancer du poumon. Selon la famille, le diagnostic a été posé trop tard et l’homme aurait été victime de négligence au CHU de Québec–Université Laval.
Il demande que la lumière soit faite, que les responsables répondent de leurs gestes et que le système prenne des mesures concrètes pour éviter que d’autres familles vivent la même détresse.
Dans son intervention, Olivier a aussi exprimé le souhait de rencontrer le ministre de la Santé, espérant que le gouvernement entende les voix de ceux qui, comme lui, se sentent oubliés par les institutions.
Depuis plusieurs mois, il multiple ses démarches et présences sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il est déterminé à ne pas laisser ce dossier tomber dans l’oubli.
Le dossier Teasdale a éveillé l’attention de plusieurs médias, mais aussi de groupes de défense des droits des patients. Pour Olivier, il espère qu’à travers cette lutte, des changements réels seront apportés au système de santé québécois.
Voici ce qu'a dit Olivier face au parlement et supporté par des citoyens et amis qui étaient sur place.
Aujourd'hui, ce soir, on commémore sa mort devant le Parlement de Québec, parce qu'on veut que les choses changent.
Mon père a souffert parce qu'il y a eu un manque de dignité, il a souffert parce qu'il a été oublié.
La maltraitance n'a pas sa place dans le système de santé québécois. Les Québécois, les Québécoises ont droit à un système de santé.
Le système de santé est universel. Chaque personne qui visite le système de santé doit être bien soignée.
Le pouvoir, c'est le commandant-chef de la santé jusqu'aux prochaines élections. Il se doit de changer les choses. L'administration du CHU de Québec doit arrêter de faire la sourde oreilles.
Le CHU de Québec doit faire place à ses patients. La loyauté n'est pas envers l'employeur. La loyauté est envers les patients.
Les patients doivent être mieux soignés. Les gens doivent être soignés comme il faut. Les gens peuvent mourir dans une dignité.
Ils peuvent mourir avec des bons souhaits. Aujourd'hui, je lance un message. Un message qui est fort au gouvernement du Québec.
Je lance un message aussi à Christian Dubé. Ce soir, je vous dis une chose. Si vous pensez qu'on va arrêter le combat, ce n'est pas vrai.
On va continuer. Ça prend un an, deux ans, trois ans, on va être encore là. Et je n'arrêterai pas parce que mon père m'a indiqué, puis mon père m'a demandé une chose avant de partir.
S'il faut un jour que je passe ma vie ici, en avant du Parlement de Québec, en avant de cette entité-là qui est importante pour tous les Québécois et pour toutes les Québécoises, s'il faut que je vienne ici, tous les jours pour attendre de rencontrer le ministre Dubé, c'est ce qu'on fera. Et aujourd'hui, je vous dis, on n'arrêtera pas le combat.