Le cellulaire est l'une des causes dans les accidents de la route, mais selon la CAA-Québec, il y a aussi d'autres causes.
1- Pitonner sur son cell.
Un conducteur qui texte au volant est 23 fois plus susceptible dêtre impliqué dans une collision quun conducteur attentif1. Malgré cette évidence, le message ne passe pas chez certains. Pour ceux-là, les amendes seront bientôt beaucoup plus salées.
2- Pitonner sur lordinateur de bord.
Nos confrères de la Fondation en sécurité routière de lAssociation américaine des automobilistes (AAA Foundation For Traffic Safety) ont demandé à lUniversité de lUtah de tester 30 systèmes multimédias de 30 différentes voitures récentes. Combien passent le test? Aucun. Pire encore, 23 systèmes sur 30 demandaient un niveau dattention allant d«élevé» à «très élevé». Tous les détails se trouvent dans cette page Web dédiée à la distraction et à létude de l'AAA.
«Cela peut prendre jusquà 40 secondes pour accomplir une tâche, ont mesuré les chercheurs de lAAA. Alors si en 4 secondes, à 90 km/h, on parcourt léquivalent dun terrain de football que doit-on penser de 40 secondes? Cest comme traverser le pont Pierre-Laporte à moitié distrait», souligne le directeur de la Fondation CAA-Québec, Marco Harrison.
3- Chercher son chemin
en chemin.
Parmi toutes les tâches testées avec les systèmes dinfodivertissement, cest la navigation (GPS) qui sest avérée la plus distrayante. Pire que le texto! Jusquà quel point? Lexpérience en Utah a révélé quon peut traverser jusquà quatre terrains de football pendant quon pianote pour programmer sa destination.
4- Parler à Siri, à Google Assistant ou à son auto.
Les commandes vocales ne font pas de miracles. Les universitaires concluent que ce mode dinteraction aide à garder lil sur la route, mais le gain est annulé par une durée d'action plus longue.
5- Chercher son confort
un peu trop fort.
Même manipuler la chaufferette peut devenir un défi! «Des tâches relativement simples auparavant sont devenues vraiment complexes. Il y a des volants qui ont 19 boutons multifonctions!» illustre David Strayer, chercheur principal de létude.
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La méthode CAP. Comprendre, Associer, Programmer assez simple merci, non? Une image vaut mille mots allons voir ce que les experts de la Fondation CAA-Québec ont concocté.
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Comprendre.
Lidéal, cest de bien comprendre le fonctionnement du système multimédia pour pouvoir lopérer machinalement. Apprenez à passer aisément du mode carte au mode musique, à changer de piste, à naviguer facilement dans les favoris de la radio, etc. Et noubliez pas les commandes sur le volant, ce sont des raccourcis pratiques lorsque disponibles!
Associer son appareil mobile, soit par Bluetooth ou USB, afin dutiliser les systèmes Apple CarPlay, Android Auto ou simplement pour écouter la musique du téléphone par lentremise de la chaîne audio de lauto.
Programmer le système.
Ça veut dire se préparer une liste découte pour le trajet, entrer la destination dans le GPS, bref, que tout soit prêt avant de démarrer le véhicule.
«Il serait irréaliste de demander aux automobilistes de cesser dutiliser ces systèmes. Lidée, cest de profiter de leur côté pratique, sans compromettre la sécurité», avance M. Harrison.
La conception des systèmes à revoir
Il y a une forte demande pour les systèmes dinfodivertissement. LAAA révèle que «70 % des adultes américains veulent ces technologies, mais que seulement 24 % trouvent que ces dernières fonctionnent bien». Or, létude montre que la conception a une grande influence. Lindustrie automobile doit donc se retrousser les manches pour perfectionner les systèmes multimédias et les rendre moins distrayants.
La Fondation de lAAA a dailleurs sensibilisé les constructeurs américains à cette nécessité. La Fondation CAA-Québec fera de même auprès de Transports Canada et des regroupements de concessionnaires autos.
Source: CAA Québec