Décès dun employé de lOffice national du film (ONF) sur les lieux de travail, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente les employés techniques et cléricaux de lONF se demande si la présence dun défibrillateur aurait pu sauver la vie cet employé?
« Quand lemployé en question a été pris dun malaise cardiaque et sest effondré, un appel au 911 a été logé. Le répondant a demandé sil y avait un défibrillateur ; et malheureusement, il ny en avait pas. Le travailleur a succombé à son malaise, malgré les efforts incroyables de ses collègues qui ont tenté les manoeuvres de réanimation », dexpliquer Chantal Bourgeois, conseillère syndicale au SCFP.
Pourtant, cela fait plus de quatre ans que des employés réclament des défibrillateurs. Selon la conseillère, des demandes en ce sens ont été faites à maintes reprises auprès des représentants patronaux, mais la direction de lONF a toujours refusé.
Bien quaucune loi relative à la santé-sécurité au travail noblige lemployeur à se procurer des défibrillateurs, la conseillère syndicale croit que la présence dun de ces appareils aurait pu changer le destin de cet employé.
Le président du syndicat des techniciens trouve inconcevable quil ny ait pas de normes obligatoires à respecter en matière de présence de défibrillateur dans les lieux de travail.
« Cest triste que lemployeur ait choisi de ne pas se procurer de défibrillateur. Cest encore plus triste quaucune règle ne loblige à le faire. La règle, cest quil ny a pas de règle. On impose des extincteurs, des gicleurs pourtant il ny a rien qui force un employeur à séquiper dun défibrillateur. Cest aberrant ! », de dénoncer Luc Léger, président du Syndicat général du cinéma et de la télé SGCT-SCFP 4835.
M Léger espère que la mort de son collègue ne sera pas vaine. Il souhaite quil y ait un débat sur cet enjeu de santé-sécurité pour éviter que ne se reproduise ce dont ses collègues et lui ont été témoins lundi dernier.
Cest prouvé, lusage dun défibrillateur cardiaque automatisé sauve des vies.
Selon un document de la CNESST, larrêt cardiaque est lune des principales causes de décès au Québec. La défibrillation rapide, une intervention visant à rétablir un rythme cardiaque normal chez un patient atteint de fibrillation, constitue lintervention la plus apte à augmenter le taux de survie en cas darrêt cardiaque. Le délai entre larrêt cardiaque et la défibrillation est le facteur déterminant de la réussite de la tentative de réanimation. En effet, la probabilité de survie diminue de 7 à 10 % par minute écoulée après un arrêt cardiaque. Si la personne en fibrillation ne fait pas lobjet de manoeuvres de défibrillation dans les 12 minutes qui suivent larrêt cardiaque, le taux de survie se situe à 5%.
Depuis quelques années, des défibrillateurs cardiaques automatisés (DEA) sont de plus en plus installés dans les centres commerciaux, des entreprises, salles dentrainement, garderies, immeubles à bureaux, etc.. Cest un équipement de suivi qui a fait ses preuves. Il nest pas nécessaire davoir une formation pour utiliser ces appareils. En fait, il suffit douvrir lappareil et de suivre les instructions vocales et cest le DEA qui décidera à quel moment il effectuera une défibrillation (choc). Il nest donc pas nécessaire de suivre une formation pour faire usage dun défibrillateur cardiaque automatisé.
Source des informations : CNW communiqué de presse / CNESST